En Région wallonne, il peut arriver qu’un projet de construction soit exposé à un risque naturel ou à une contrainte géotechnique majeurs au sens du CoDT (article D.IV.57, 3°). Une telle éventualité peut conduire la DRIGM à imposer des conditions dans le cadre des actes administratifs relatifs (permis d’urbanisme, etc.). À ce titre, la recherche d’un puits de mine sur l’emprise du futur projet peut constituer l’une des conditions nécessaires à l’octroi d’un permis.

C’est dans un tel contexte (plus fréquent qu’il n’y parait) que FREMEN GEO est intervenu fin 2022 sur le site de l’une des plus importantes sociétés charbonnières de la région liégeoise. Des structures construites suspectes ayant été mises à jour par des travaux de terrassements, il nous a été demandé de réaliser des mesures microgravimétriques afin d’évaluer la présence d’un puits de mine dans leurs alentours.

Les résultats microgravimétriques ont permis de montrer que :

  • les structures construites suspectes au sud de la zone d’étude n’étaient liées à aucune anomalie microgravimétrique significative et que leur association à un puits de mine pouvait dès lors être raisonnablement exclue ;

 

  • une anomalie microgravimétrique négative significative était présente au milieu de la zone de terrassement, dans un secteur où aucun indice clair (substructions, etc.) ne laissait a priori entendre la présence d’un ouvrage minier (A2 sur la carte d’anomalie résiduelle).

Deux essais au pénétromètre statique 20 T récemment réalisés dans l’anomalie A2 ont été interrompus à une profondeur de 21 m, tandis que les 6 essais réalisés en périphérie de celle-ci (dans la zone de prospection microgravimétrique) n’ont pas excédé la profondeur de 6,5 m (moyenne : 3,5 m ). Ces résultats ne confirment pas directement la nature minière de l’anomalie A2 mais indiquent certainement la présence d’une contrainte géotechnique significative à cet endroit précis du projet.

FREMEN GEO dispose de l’équipement (gravimètre SCINTREX CG-5) et de l’expertise nécessaires à la réalisation et à l’interprétation de mesures microgravimétriques. La robustesse de la méthode et la légèreté du dispositif de mesure en font un outil de choix non seulement pour la détection d’ouvrages miniers, mais également pour l’étude des variations locales de la densité des roches à proximité de la surface (par exemple liées à des phénomènes karstiques). Des tels atouts sont particulièrement précieux dans les environnements où d’autres méthodes géophysiques peuvent s’avérer complexes – ou impossibles – à mettre en œuvre. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements !